Attention, cet article date de 2016. Depuis, il y a eu une réforme du statut d’auteur et du régime artiste-auteur. Les nouveaux auteurs doivent désormais se déclarer auprès de l’Ursaaf Limousin et ne peuvent plus choisir le statut auto-entrepreneur (plus d’info sur le lien).
Un an déjà… Et oui, la date anniversaire des mes 1 an en auto-entrepreneur pour la vente de mes livres est arrivée, et même passée.
Cette première année a été balbutiante, mais ce fut une belle année, pleine d’énergie et de projets.
Côté ventes
Sur 2016, ce sont 39 exemplaires papier de mes livres qui ont été achetés via Amazon, The Book Edition ou en vis-à-vis. Quand je pense à ces 39 lecteurs chanceux de tenir entre leurs mains le fruit de mon imagination, je suis toute émue !
Les Larmes du Lac est mon best seller, avec 17 ventes, suivi de La Femme sans Visage, sorti cet été, avec 17 ventes aussi, et des Voyageurs Parfaits (5 ventes).
Le chiffre est faible, mais j’admets que je n’ai peut-être pas assez fait de promotion et de marketing, car c’est le nerf de la guerre…
Une belle surprise
Les kindle. J’ai mis mes livres en vente au format Kindle et j’ai été agréablement surprise ! Je ne pensais pas que les lecteurs utilisaient réellement ce format, mais j’ai vendu 20 exemplaires en format numérique, soit près d’1 livre sur 2 en ce format ebook. Les textes courts marchent plus que les romans en ce format, si j’en crois mon expérience : 15 ebooks La Femme sans Visage distribués, contre 4 Les Larmes du Lac et 1 Voyageurs Parfaits.
La version numérique du livre est moins chère (j’établis des prix entre 0.99€ et 2.99€ en ce qui me concerne), ce qui incite des lecteurs potentiels qui ne vous connaissent pas à acheter votre livre. Cela permet de se faire connaître un peu plus, surtout si l’on adhère à KDP Select, le programme exclusif d’Amazon, qui malgré la contrainte de ne pas pouvoir rendre son livre disponible sur une autre plateforme pendant 3 mois, permet de mettre en avant son livre numérique via de nombreux biais que je n’ai pas bien saisis.
Promotion, marketing, animations
Faire parler de soi, se faire connaître, c’est important.
Cette année, j’ai eu l’occasion de rencontrer deux fois des lecteurs en vis-à-vis : lors d’une dédicace au salon du livre de Paris, superbe journée grâce à Monbestseller.com, qui m’a permis des retours d’expériences d’autres auteurs et de voir les réactions des lecteurs sur mes livres, puis lors d’une dédicace à Cultura.
J’ai également participé au concours Amazon Les Plumes Francophones 2016, jusqu’à fin août 2016, ce qui a relayé mon livre sur leur page et lui a fait gagner quelques lecteurs, ainsi qu’au concours de nouvelles lancé par le magazine l’Indépanda à la rentrée, dont j’ai été ravie de faire partie des textes sélectionnés qui ont ensuite été publiés sur le 1er magazine de l’Indépanda.
Participer à des concours demande du temps… Mais si vous pouvez présenter un texte déjà écrit, c’est tout gagné ! Et cela permet de se faire connaître un peu plus à chaque fois…
Et côté administratif ?
Je paie mes cotisations en ligne chaque trimestre au Régime Social des Indépendants à hauteur de 14,3% de mon chiffre d’affaires.
Je pensais que c’était tout, jusqu’à ce que je reçoive un courrier de la direction générale des finances publiques, me rappelant que j’étais redevable de la Cotisation Foncière des Entreprises à hauteur de 195,00€, à payer avant le 15 décembre 2016. Zut alors, moi qui ai fait moins de 100€ de chiffre d’affaires ! Je pensais qu’en tant qu’auteur, j’étais exonérée au titre de l’article 1460 du CGI (merci Bénilde pour le lien 🙂 ). Alors je me suis rendue au centre des Impôts le plus proche, pour leur exposer mon cas. Petit rappel de situation, je suis BIC Micro Entreprise en 9003B, enregistrée à l’URSSAF. On m’a conseillé de faire une demande de dégrèvement, car il arrive qu’on reçoive par erreur la CFE… Comme le stipule l’article 1460, les auteurs peuvent bien être exonérés de façon permanente. J’ai fait ce courrier et mon dossier a été mis à jour, je n’ai pas eu la CFE à payer. Ouf ! Sinon c’est travailler à perte hein ?
Voilà pour mon premier bilan annuel. Et vous, avez-vous sauté le pas vers le statut auto-entrepreneur ? N’hésitez pas à me faire le retour de votre expérience en commentaire. 🙂
Bonjour,
Je voulais savoir si avant votre aventure d’auto-entrepreneuse vous aviez un statut d’artiste auteur? (statut qui dépend de l’Agessa)
Bonjour Laure, non je ne suis pas à l’Agessa, je suis au statut 9003B (autres activités artistiques) car je suis auteur indépendant.
Je pense (peut-être à tort) que le statut artiste auteur Agessa convient mieux aux auteurs édités par des maisons d’édition.
Merci d’avance :).
Laure
Bonjour,
Super ! Je m’apprête à publier mon livre en ligne, mais j’essaie d’abord de me dépatouiller de toutes ces histoires administratives souvent très floues comme tu le dis toi-même.
Merci beaucoup de partager ton expérience en tout cas, c’est important ! 🙂
J’avais cru comprendre qu’on pouvait soit être au statut d’auto-entrepreneur soit être simplement inscrit à la Maison Des Artistes. Tu as entendu parler de ça ?
Bonjour Elia,
j’ai entendu parler de la maison des artistes, mais je crois qu’elle ne marche que pour les auteurs dont c’est l’activité principale, ce qui n’est pas mon cas par exemple. On peut y cotiser pour une sécurité sociale dédiée. Je vous conseille de cous rapprocher d’eux directement pour avoir des informations exactes, je vous dirais des bêtises. Bonne journée !
Marie
Bonjour Marie,
Merci pour votre réponse ! Je ne la vois que maintenant… bêtement je pensais que je la recevrai par mail…
Je m’apprête ce mois-ci à publier mon livre (Enfin ! Ca prend tellement plus de temps qu’on ne le croit!) et j’en profite pour vous demander comment vous vous en êtes sortie sur amazon à propos du TIN/EIN ? J’ai vu qu’on n’était pas obligé de faire une demande mais qu’on pouvait éventuellement seulement mettre son propre numéro d’imposition français, mais je lis plein d’articles qui se contredisent… Comment avez vous fait ?
Merci d’avance, en vous souhaitant une très belle journée !
Elia
Bonjour Elia !
De mon côté j’ai utilisé mon numéro SIRET français. J’espère que cela pourra vous aider ! Bonne chance pour la sortie de votre livre 🙂
Marie
Bonjour Marie,
Merci beaucoup pour votre réponse et vos encouragements ! 🙂
Elia
bonjour,
comment avez-vous pu vous déclarer BIC (activité commerciale) et pas BNC (activité libérale, vous ne vendez que vos propres livres : auteur indépendant)?
Sophie
Bonjour Sophie !
comme je fais imprimer mes livres par des imprimeurs et que je revends parfois ensuite moi-même les produits, en ligne ou sur des marchés, je me suis plutôt orientée vers BIC. Je pense que le BNC est applicable aussi, tout dépend de si vous considérez être une artiste qui vend ses droits d’auteur ou un commerçant qui vend un produit. Si vous revendez uniquement via des tiers comme Amazon, Fnac etc, en impression à la demande (sans que vous ayez en main à un moment donné le livre) il est plus judicieux de choisir le statut BNC.
J’espère que cela paraît plus clair.
Bonne journée !
Marie
Bonjour,
11 05 2019 Merci Marie de vos informations sur les galères rencontrées pour exister. J’ai partagé les mêmes en 2018 et j’ai fini par tout envoyer par la fenêtre.
J’écris des recueils d’aphorismes que je fais imprimer et que je vends. Chiffre d’affaires ridicule et nul depuis ma « colère » de 2018 même si je continue à créer. C’eut été ma seule activité « professionnelle », je suis retraité.
Que faire ?
Bonjour Luc,
vous voulez dire que vous n’avez jamais réussi à vous déclarer auto-entrepreneur ? Je peux vous aider si vous souhaitez. Vous pouvez également déclarer simplement sur votre déclaration annuelle, dans la case des autres revenus, sans être auto-entrepreneur. L’avantage du statut auto-entrepreneur est que l’on obtient un SIRET, utile pour vendre auprès des librairies ou autre.
Bon courage, l’essentiel est bien sûr de prendre du plaisir à écrire 🙂
marie
Bonjour,
Merci pour cet article très instructif ! Voilà, je veux créer une micro-entreprise en tant qu’auteure indépendante libérale au régime BNC (APE 9003B). Lors de la création sur le site de l’URSSAF, il faut choisir un domaine d’activité et une nature d’activité. Selon ce choix, on se retrouve en activité commerciale ou libérale. Selon ton expérience que me conseillerais-tu de choisir ? Par exemple, il y a Domaine d’activité : Restauration d’oeuvres d’art, soutien au spectacle, création artistique / Nature activité : Écrivains indépendants pour le compte de personnes privées ou Domaine d’activité : Services divers / Nature activité : Biographie, écriture de récit de vie ou
Domaine d’activité : Services divers / Nature activité : Écrivain public
Quelle que soit ta réponse je te remercie de m’avoir lue.
Ingrid
Bonjour Ingrid,
et merci pour ta lecture.
Je pense que cela dépend si tu te considères comme écrivain public, pour les autres, à écrire pour d’autres personnes, ou un auteur à part entière qui travaille pour soi et publie pour des lecteurs.
Pour ma part je prendrais « Domaine d’activité : Restauration d’oeuvres d’art, soutien au spectacle, création artistique / Nature activité : Écrivains indépendants pour le compte de personnes privées ».
Quand je me suis inscrite il n’y avait pas tous ces champs ^^
Bonne continuation,
Marie