C’est à Tokyo que j’ai choisi de placer le début de ma nouvelle Le troisième sumo. La capitale du Japon est l’une des plus grandes villes du monde, avec 13 millions d’habitants (source : www.gotokyo.org). J’avoue que je ne suis pas fan des grandes villes, de la circulation, de la foule… Malgré cela, je me suis jamais sentie mal à l’aise dans cette ville : on trouve toujours de nombreuses rues calmes, en dehors des artères passantes. C’est une mégalopole à taille humaine, créatrice d’inspiration.

Bon, il y a du monde, il faut bien l’admettre, surtout dans le métro, dans la rue Takeshita du quartier Harajuku ou encore au temple Asakusa, haut lieu touristique. Mais finalement,  j’ai été surprise de me fondre si facilement dans la ville. Même le célèbre carrefour de Shibuya nous a semblé moins dense que prévu.

Et les quartiers sont à taille humaine, oxygénés par de splendides parcs calmes et peu fréquentés et des habitations et devantures traditionnelles (peut-être est-ce parce que plusieurs communes ont été absorbées par Tokyo, pour ne faire désormais qu’une grande ville ?).

C’est une ville où tout semble possible. Une grande modernité, des loisirs pour tous les goûts, tous styles de nourriture, et des habitants qui n’hésitent pas à se déguiser en super-héros après une journée de travail en costume strict. Mais aussi une ville qui aime les beaux arbres et les jardins traditionnels.

Une ville qui m’a inspirée et dont je garde de très belles images.

La rue commerçante Takeshita, haut lieu de la mode, fréquentée par de nombreux jeunes (Tokyo)

La rue commerçante Takeshita, haut lieu de la mode, fréquentée par de nombreux jeunes (Tokyo)

Temple d'Asakusa, l'un des plus visités du pays (Tokyo)

Temple d’Asakusa, l’un des plus visités du pays (Tokyo)

Temple d'Asakusa, dans le calme de la nuit (Tokyo)

Temple d’Asakusa, dans le calme de la nuit (Tokyo)

Carrefour de Shibuya, réputé pour être le plus grand du monde

Carrefour de Shibuya, réputé pour être le plus grand du monde, avec plus des milliers de personnes à chaque traversée. (Tokyo)

Parc Hama-Rikyu Tokyo

Parc Hama-Rikyu, hâvre de paix au cœur des immeubles : quel contraste ! (Tokyo)

Quartier Yanaka, paisible et authentique (Tokyo)

Quartier Yanaka, paisible et authentique (Tokyo)

Le quartier de Ryogoku

C’est dans ce quartier qu’Hataro rencontre son premier sumo, alors qu’il n’a que six ans. Ryogoku est connu pour être le centre névralgique du sport sumo, avec son arène qui accueille de nombreux tournois. Lors de mon voyage à Tokyo, j’ai beaucoup aimé flâner dans les ruelles calmes et presque désertes de ce quartier. Des enfants jouaient tranquillement au bord de la rivière Oyokogawa, dans le parc du même nom, joliment aménagé. Le passage devant l’Arène de Ryogoku était pour nous l’espoir d’apercevoir de jeunes apprentis sumo, mais nous trouvâmes porte close (pas de chance !). J’imagine que les jours de tournois, le quartier est bien plus animé !

Le quartier entier vit autour de ce sport : clubs des équipes, salles d’entraînement et habitations des lutteurs, boutiques de vêtements spécialement conçus pour eux, restaurants de plats consommés par les sumos, musée du sumo…

Au nord du quartier de Ryogoku, les habitations bordent le canal (Tokyo)

Au nord du quartier de Ryogoku, les habitations bordent le canal (Tokyo)

Devanture de l'Arène de sumo Kokugikan, dans le quartier Ryogoku (Tokyo)

Devanture de l’Arène de sumo Kokugikan, dans le quartier Ryogoku (Tokyo)

Sumo, sumotori

Le terme sumo désigne avant tout le sport sumo. Le pratiquant du sumo, lui, est normalement appelé un sumotori ou un rikishi. Le titre de ma nouvelle utilise le terme “sumo” pour désigner le lutteur de ce sport, par métonymie (c’est plus court, plus simple, et tout le monde en comprend le sens).

Le sumo est un sport de lutte traditionnel, très populaire au Japon, et la plupart des sumotori sont riches et célèbres.

Devanture de l'Arène de sumo Kokugikan, dans le quartier Ryogoku (Tokyo)

Devanture de l’Arène de sumo Kokugikan, dans le quartier Ryogoku (Tokyo)

Alors, est-ce qu’on a vu des sumos à Tokyo ? Réponse : oui, et justement, c’est de là qu’est venue l’idée du titre ! Nous avions croisé deux hommes immenses qui paraissaient être des sumos, et suivant l’adage “jamais deux sans trois”,  nous espérions en voir un troisième dans le quartier Ryogoku… Mais ce fut peine perdue et le troisième sumo ne se montra jamais à nous. Cela dit, de ce jour-là, le troisième sumo se mit à exister dans ma tête, ce qui n’est pas si mal.

J’ai toujours été un peu effrayée par les sumos. Ils sont si gros, si grands et si larges ! On dit que nombreuses femmes japonaises trouvent les sumos séduisants par leur force, leur virilité et leur noblesse (même si de plus en plus, elles préfèrent les stars de sports plus modernes comme le baseball ou le football).

Le mont Fuji

Par temps clair, le Fuji est visible depuis Tokyo. Nous n’avons pas eu cette chance car le temps était couvert, mais nous avons fait mieux : nous avons marché sur ce volcan, dont le sommet culmine à 3 776 mètres d’altitude, ce qui en fait la plus haute montagne du Japon.

Le “Fujisan“, comme l’appellent affectueusement les Japonais, est classé Unesco en tant que lieu sacré et source d’inspiration artistique. Chaque année, des centaines de milliers de visiteurs du monde entier (dont Hataro, personnage principal de ma nouvelle Le Troisième Sumo !) empruntent les chemins de pèlerinage qui montent à son sommet. Malheureusement pour nous, et nous dûmes rebrousser chemin peu après la huitième station, après 5h d’ascension, à cause de la mauvaise météo (pluie et grand vent). Nous étions trempés, mal équipés, et j’ai vraiment regretté de ne pas atteindre le sommet, même si ce jour-là, la vue aurait été plutôt bouchée, n’est-ce pas ?

Ascension du Mont Fuji par le Yoshida Trail

Ascension du Mont Fuji par le Yoshida Trail

Ascension du Mont Fuji par le Yoshida Trail

Ascension du Mont Fuji par le Yoshida Trail

Ascension du Mont Fuji par le Yoshida Trail

Ascension du Mont Fuji par le Yoshida Trail : la 8ème station

Cette montagne est pourtant magnifique par temps clair :

Mont Fuji

Mont Fuji : source Pixabay

Bref, je garde un petit regret au cœur de n’avoir pas pu finir l’ascension. Mais cette montagne sacrée nous a fait un clin d’œil lors de notre vol retour, et nous a montré le bout de son nez… Un moment émouvant, que de voir, derrière le hublot de l’avion, le volcan émerger des nuages et d’imaginer les randonneurs sur ses pentes, comme nous l’avions été…

Cratère du Mont Fuji visible depuis l'avion - photo Julien Rémignon

Cratère du Mont Fuji visible depuis l’avion – photo Julien Rémignon, passionné d’aviation

Voilà, j’ai essayé avec cet article de partager avec vous l’univers de ma nouvelle Le Troisième Sumo, et j’espère que cela vous donnera envie de la lire ! 🙂
En attendant, vous pouvez lire ou relire les premières lignes ici