J’ai suivi cet atelier d’écriture au Salon du Livre à Paris, où il était donné par Marie Vareille. Je vous en retrace ici les grandes lignes.

Le conflit de départ

“C’est l’histoire de X à qui il arrive Y…”

Le résumé de votre histoire doit faire apparaître le problème qui va créer l’aventure du livre. Le conflit peut être interne ou externe : c’est quelque chose qui manque à ce personnage et dont il a besoin, un déni, un ennemi… Au début il y a donc un déséquilibre et le personnage va évoluer jusqu’à la fin du livre pour retrouver cet équilibre.

La tension croissante

Souvent, le défaut principal des romans est leur baisse de rythme au milieu du livre. Il faut éviter cela en créant une tension croissante, des obstacles de plus en plus importants, quitte à réorganiser l’arrivée des obstacles dans l’histoire. L’antagonisme doit être important, c’est ce qui donne envie au lecteur de connaître la suite.

Il faut éviter les coïncidences pour résoudre un obstacle, car cela paraît peu probable, par contre pour créer un obstacle cela peut marcher.
Le personnage surmonte seul les obstacles, ce qui le rend plus intéressant encore et crée plus d’émotion chez le lecteur.

Il ne faut pas hésiter à être sadique avec son personnage.

Marie Vareille



Quand un obstacle se résout, un nouveau se crée, créant ainsi un climax puis la fin où le personnage se surpasse pour étonner le lecteur. La fin doit vraiment être la scène la plus intense du livre, la déplacer si ce n’est pas le cas.

A la fin du livre, chaque question soulevée doit avoir une réponse. Les personnages secondaires doivent eux aussi servir à quelque chose jusqu’à la fin, cela étoffe l’intrigue en créant également des intrigues secondaires.

Le rythme

Pensez au rythme pour ne pas lasser le lecteur. Le roman doit contenir des surprises, des retournements de situation, des révélations, sinon il n’y a pas de rythme.

Toutes les scènes cruciales doivent être écrites au temps direct du récit, pas en flash-back (une révélation au lecteur ne peut pas se faire simplement par ce retour en arrière, cela baisse son inetnsité). Ces scènes importantes ne doivent pas être réduites à quelques lignes, il faut prendre le temps de les écrire en faisant ressentir les émotions. (Ne pas dire “Elle avait peur” mais “La peau moite, elle ne pouvait plus penser…”)

Pour un rythme plus vif, pensez à resserrer vos scènes avec 10% de mots en moins. Les scènes peu intenses peuvent être soit raccourcies, soit carrément supprimées.

L’intrigue

Essayez de ne pas écrire une intrigue déjà-vue ou lassante. Le lecteur aime être surpris. Le lecteur doit vivre l’histoire, sentir des émotions, prendre du plaisir, rire, être en colère, avoir peur, être dans l’attente…

Pour créer du suspense, le lecteur peut avoir des éléments supplémentaires par rapport au héros, il peut savoir des choses importantes que son héros ne sait pas, par exemple.

Dans ce cadre, la fin doit être surprenante, originale et réaliste. La première idée que se fait l’auteur de la résolution de l’intrigue n’est souvent pas la bonne, car elle est top facile. Il faut chercher plus loin, faire croire au lecteur autre chose…

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